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Balades Rencontres gourmandes
8 janvier 2009

Il n´était pas voyageur, mais promeneur. Qui ?

Francis_Jammes_001




























Cocasse cette photo de Francis Jammes.


En passant par Hasparren (Pays Basque), sur les pas de Francis Jammes, poète (1868-1938)
qui vécut ici de nombreuses années avec sa famille dont 7 enfants.

Documentation :
- Côté Sud
- Michel Aury, spécialiste Francis Jammes


" J´écoute toujours avec plaisir le clocher de mon village."
Francis Jammes

J´adore moi aussi, écouter la cloche sonner quand je suis dans un village, ces petits bruits d´antan que l´on avait oubliés, qui nous apportent paix et sérénité.

Francis Jammes
:

Poète de la simplicité, mystique au ras de terre, un homme de grand air, de l´école buissonnière, chasseur, pêcheur.
Sa poésie est authentique.
Il se pourrait qu´il ait hérité le talent de sa mère, Provençale aux yeux bleus qui aimait écrire.
Il a vingt-cinq ans à peine quand sa poésie arrive dans la capitale. Stéphane Mallarmé lui écrit aussitôt son enthousiasme. André Gide veut financer son nouveau recueil. Henri de Régnier lui ouvre les portes du Mercure de France.
Il s´échappera peu de son Sud-Ouest natal, quelques visites à Paris et Biarritz où il rencontrera Pierre Loti, Claude Debussy. Il ne se laissera pas griser par les Muses de salon" comme il disait. Avec Colette, Anna de Noailles, Saint-John Perse, André Gide, Paul Claudel, il entretenait une correspondance suivie.
Francis_Jammes_002


























Curiosité :
Yvonne Guilbert, meneuse de revues, modèle de Toulouse-Lautrec lui écrivait souvent, il était son directeur de conscience.

Le livre que je conseille : l´Angélus de l´Aube à l´Angélus du soir.

Quelques extraits du poème Cette personne... écrit en 1897

Cette personne a dit des méchancetés :
.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .
Alors j´ai été révolté.

Et j´ai été me promener près des champs
où les petits brins d´herbes ne sont pas méchants,
avec ma chienne et mon chien couchants.

Là j´ai vu des choses qui jamais
n´ont dit qucune méchanceté,
et de petits oiseaux innocents et gais.

Je me disais, en voyant au-dessus des haies
s´agiter les tiges tendres des ronciers :
ces feuilles sont bonnes. Pourquoi y a-t-il des gens mauvais ?

Mais je sentais une grande joie
dans ce calme que tant ne connaissent pas,
et une grande douceur se faisait en moi.

Je pensais : oiseaux, soyez mes amis.
Petites herbes, soyez mes amies.
Soyez mes amies, petites fourmis.

Et là-bas, sur un champ en pente,
auprès d´une prairie belle et luisante,
je voyais, près de ses boeufs, un paysan

qui paraissait glisser dans l´ombre claire
du soir qui descendait comme une prière
sur mon coeur calmé et sur la terre.

Trois vers du poème : Avant que nous rentrions...

Avant que nous rentrions, nous nous promenâmes.
Il me semblait que nous tenions un bouquet d´âmes,
et nous disions des mots qui nous faisaient taire.

Qui pourrait penser qu´il échoua au Bac, avec un zéro en Français.


















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Commentaires
E
Merci de présenter cet écrivain que je ne connaissais pas encore.<br /> Bonne soirée, Chantal
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