Qui étaient les Kaskarots ?
Documentation : sur dépliant municipal de Saint-Jean de Luz
Les villes de Saint Jean de Luz et Ciboure ont vu se développer jusqu´à la fin du XXème siècle une population particulière dénommée Kaskarots (kaskar : de peu de valeur):
Leur origine est mal connue : on les dit descendants des cagots, ces fils de Goths établis dans la région dès l´An mil ou de Bohémiens, d´Arabes errants après la défaite de Poitiers (Vouillé) ou de Morisques expulsés d´Espagne.
Dès le Moyen-Age, les cagots sont exclus de la société car soupçonnés de transmettre la lèpre.
Repoussés à l´extérieur des villages, tenus de se marier entre eux, il leur est interdit de boire de l´eau des fontaines ou de toucher des aliments.
Une communauté s´installe au quartier de La Barre, face à la rue de la République, dans les maisons ruinés par les inondations.
A la guerre ou à la pêche, les hommes sont absents plusieurs mois par an.
Les femmes occupent les emplois les plus durs notemment dans la préparation et la vente de petits poissons.
Jusqu´en 1778, la pêche est débarquée directement sur la plage car les marchands de morue interdisaient l´accès du port aux sardiniers.
Ce sont les Kaskarots qui négocient directement le poisson au bateau et courent le vendre panier sur la tête au marché de Bayonne.
La nuit, elles sont filetières, remaillant les filets de pêcheurs.
Quelques annés plus tard, l´abondance des pêches fait naître toute une industrie. Les Kaskarots fournissent alors une partie de la main d´Oeuvre des "presseries" où l´on apprête et sale la sardine.
La rue de la République, dernier bastion des Kaskarots se souvient de ces femmes hautes en couleur qui ont marqué l´histoire de la ville.
J´ai été frappée en lisant ce texte, je voulais vous en faire part.
En visitant la Navarre espagnole, j´ai rencontré aussi des quartiers de petites villes,que l´on disait habités par des cagots.
On leur interdisait de toucher les aliments, mais les pêcheurs et les vendeuses de poissons touchaient le poisson ?